L’ambassadeur yoga international de Lululemon qui transforme les collectivités par sa pratique

Ryan Leier connaît parfaitement les bienfaits d’une pratique régulière du yoga. Depuis 15 ans, cet ambassadeur de Lululemon établi à Saskatoon adapte cette vénérable discipline pour l’enseigner autant à des jeunes qu’à des mordus de yoga ou des célébrités. Quand il n’étend pas son empire de studios One Yoga, qui compte maintenant des succursales en Islande et à Trinité–et–Tobago, ou qu’il n’aide pas 4000 enfants grâce à son OSBL Vinyasa Yoga for Youth, Leier parcourt les quatre coins de la planète afin de diriger des retraites de yoga (la prochaine : à Maui).
 

enRoute Comment en êtes–vous venu au yoga ?
 

Ryan Leier Je me suis tourné vers le yoga pour soigner une blessure à l’épaule quand j’étais basketteur semi–professionnel en Islande. Au début, j’ai remarqué que non seulement le yoga guérissait mon corps, mais que ça faisait aussi du bien à mon esprit, alors je m’y suis mis au quotidien. Cette année–là, à la fin de la saison, j’ai décidé de rentrer au pays pour me rapprocher de ma fille et faire du yoga à plein temps. Ça fait 15 ans que je le pratique et que je me consacre à l’étude de cette discipline. Véritable cadeau, le yoga m’a offert la chance de croiser des gens formidables, dans différentes sphères de ma vie.
 

ER Parlez–nous de l’ambiance qui règne dans vos studios One Yoga.
 

RL Je vise un yoga sans prétentions ; je veux le rendre accessible et authentique. Mon but est de faire en sorte que ce ne soit pas réservé aux riches ou aux Blancs. Notre studio de Vancouver fonctionne sur la base de dons, alors qu’à celui de Saskatoon j’engage le plus d’enseignants autochtones possibles. J’explore aussi les cours pour les gens atteints de Parkinson et le yoga sur chaise.

20 décembre 2019
Ryan Leier faisant le poirier devant la Tour Eiffel
La Tour Eiffel.   Photo : Ryan Leier

enRoute Quels conseils donneriez–vous aux voyageurs qui désirent faire du yoga en déplacement ?
 

Ryan Leier Avant, je fréquentais divers studios de yoga au fil de mes voyages, mais je me suis aperçu que la qualité des cours était inégale ; dorénavant, il suffit que j’emporte mon tapis de yoga pour avoir mon studio virtuel. Pas besoin d’encens, de chandelles ou de musique de yoga. Essayez de prendre quelques inspirations et de faire trois ou quatre postures par jour : tout le monde peut s’astreindre à ça. Voyager peut être exigeant pour le corps, et je considère que faire du yoga et boire beaucoup d’eau sont les deux choses les plus importantes quand je voyage.
 

ER Qu’est–ce qui vous a poussé à cofonder l’OSBL Vinyasa Yoga for Youth ?
 

RL Dans le nord de la Saskatchewan, le taux de suicide chez les jeunes est extrêmement élevé : pour certains, le mal de vivre est omniprésent. Le yoga m’a sauvé d’une très grave dépression, alors je connais son pouvoir de guérison. Nous essayons de donner aux jeunes les moyens de devenir de meilleures versions d’eux–mêmes. Je suis particulièrement fier de certains étudiants qui aujourd’hui enseignent : c’est la doctrine « chacun apprend à chacun ». Je suis persuadé que ce n’est qu’un début.
 

ER Vous êtes réputé pour vos playlists en classe. Quels artistes faites–vous jouer en ce moment ?
 

RL Ces temps–ci, A Tribe Called Red me fait du bien, et j’ai aussi puisé l’inspiration chez Neil Young, Fleetwood Mac et Kanye West. Tous ces artistes se retrouvent dans les listes de lecture. J’ai déjà pensé que la musique pour le yoga devait être de la musique de hippie, mais n’importe quel style musical authentique convient.

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