ER En 2022, vous avez transféré votre base d’entraînement à plein temps à Sarasota, en Floride. Comment s’est déroulé ce déménagement ?
SM J’ai déménagé ici avec l’aide de mon entraîneur actuel, Brent Arckey. Évidemment, c’est difficile d’être loin de mon père et de ma sœur, mais la Floride est beaucoup plus ensoleillée que Toronto. Le climat est donc un bon stimulant. J’ai pu m’y faire tellement de nouveaux amis, et c’est une expérience incroyable que je ne tiendrai jamais pour acquise. Tous les jours, j’ai hâte d’aller m’entraîner, même si je dois me lever à 4 h du matin. C’est aussi agréable de s’entraîner dehors, au soleil, tous les jours.
ER Qu’est–ce qui vous manque le plus de Toronto quand vous vous entraînez à Sarasota, en Floride ?
SM Ma famille et mes chats. J’ai deux chats à Toronto et un en Floride. Ils me manquent tous les jours. Le plus vieux s’appelle Mikey, baptisé ainsi en l’honneur de Michael Phelps. Chaton, il adorait l’eau, alors on trouvait que le prénom lui allait bien. Il n’aime plus ça, mais petit il jouait toujours dans l’eau.
ER Qu’est–ce que ça vous fait de vivre dans ce que plusieurs appellent l’âge d’or de la natation au Canada ?
SM C’est vraiment super. Depuis 2016, Natation Canada a vraiment donné un boum, et nous avons continué sur notre lancée – pas juste chez les femmes, mais du côté masculin aussi. Voir ce que mes coéquipiers et coéquipières comme Joshua Liendo, Elia Laroche et Finlay Knox ont accompli est vraiment inspirant. Je suis très fière d’en faire partie.
ER Votre coéquipière et collègue olympique Maggie Mac Neil dit que vous êtes « incroyablement crédible ». Penny Oleksiak dit que vous y aller « à pleins gaz, sans freins ». Qu’est–ce que ça fait de s’entraîner à la fois avec et contre elles ?
SM Je me suis entraînée avec elles pendant un peu plus d’un an. Elles sont toutes les deux très inspirantes à regarder. J’observe Penny depuis 2016, et ce qu’elle a accompli à Rio de Janeiro à un si jeune âge est incroyable. J’ai beaucoup appris grâce à elles, en me rendant à des compétitions, en concourant à leurs côtés au niveau mondial et en participant à certains des mêmes relais. Elles apportent tellement de lumière à l’équipe.
ER Vos prouesses dans la piscine ont attiré l’attention de beaucoup de monde. Billie Jean King, icône du tennis et défenderesse de l’égalité des sexes, vous a félicitée sur X. Le phénomène américain de la natation Katie Ledecky a chanté vos louanges. Quel a été votre plus grand moment « pincez–moi quelqu’un » ?
SM J’ai rencontré tellement de gens cool que j’ai toujours admirés, surtout quelqu’un comme Katie Ledecky. Quand j’étais plus jeune, je me souviens de l’avoir citée et d’avoir accroché des posters d’elle sur les murs de ma chambre. Elle est tellement inspirante et a vraiment changé le sport. De plus, elle participe à des compétitions depuis qu’elle est super jeune. Je crois qu’elle a remporté sa première médaille d’or aux Jeux olympiques à 15 ans, ce qui est absolument incroyable. Aujourd’hui, pouvoir la connaître personnellement, c’est vraiment cool.
ER Vous avez été championne olympique à 14 ans, détentrice d’un record du monde à 16 ans, et vous êtes aujourd’hui en lice pour plusieurs médailles à Paris. Quelles sont les prochaines étapes ?
SM Pour l’instant, je me concentre sur Paris et j’essaie de faire tout ce que je peux là–bas, et tout ça passe par la préparation. Après ça, je ne sais pas vraiment ce qui m’attend. Je vais certainement continuer à nager et à essayer de m’améliorer jour après jour.