Les nouveaux sports aux Jeux olympiques de Paris 2024 – et où les pratiquer

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Nous avons demandé aux athlètes d’Équipe Canada de nous donner des renseignements sur les nouveaux sports olympiques – et les meilleurs endroits pour les pratiquer.

Les nouveaux sports des Jeux olympiques de Paris 2024 – le breakdance, la planche à roulettes, l’escalade sportive et le surf – ont des points communs. « Tous ces sports ont une forte identité culturelle et sont donc dans l’air du temps », explique Aurélie Merle, directrice des sports de Paris 2024. « Ce sont des sports accessibles qui parlent aux jeunes, et c’était très important pour nous. » Nous avons décortiqué les nouvelles épreuves avec les meilleurs athlètes d’Équipe Canada, qui nous ont aussi fait part de leurs destinations de rêve pour pratiquer leur sport.

Le breakdance

Phil « Wizard » Kim en compétition à Santiago
Phil “Wizard” Kim     Photo: Andrew Lahodynskyj/COC

Cette année, le breakdance fait ses débuts officiels en tant que sport olympique à Paris. La discipline ne sera pas présentée aux Jeux de Los Angeles en 2028, mais l’engouement actuel pour ce sport augure bien pour qu’il fasse partie de la programmation des Jeux olympiques de Brisbane en 2032. 

À Paris, 16 breakeuses et 16 breakers, dont Phil « Wizard » Kim de Vancouver, s’affrontent en solo à la Concorde. Chaque joute se compose de trois manches, au cours desquels deux athlètes pratiquent à tour de rôle leurs meilleures figures libres et dynamiques dans des défis de 60 secondes. Chaque routine est notée par 9 juges selon 6 critères : créativité, musicalité, personnalité, performativité, technique et variété.

« Je suis très content et fier d’être la première personne à représenter le Canada en breakdance », déclare Phil Kim. « J’ai eu la chance de faire du break dans beaucoup d’endroits. J’aimerais aller en Égypte. C’est une destination où j’ai toujours voulu danser, et je sais que beaucoup de gens font du break là-bas. » 

Le surf

Sanoa Dempfle–Olin surfe sur la vague à Santiago
Sanoa Dempfle–Olin     Photo : Heuler Andrey/Santiago 2023

La planche de surf courte fera sa deuxième apparition en tant que sport olympique, après avoir fait son entrée sur la plage de Tsurigasaki, lors des Jeux de Tokyo en 2020. Mais ne vous attendez pas à voir des surfeurs descendre la Seine. Pour les Jeux olympiques de Paris 2024, les surfeurs se rendront sur la plage de Teahupo’o à Tahiti, en Polynésie française, reconnue pour ses vagues parmi les plus puissantes du monde. Lorsque les surfeurs attaquent une vague, ils sont évalués sur la variété et la difficulté des figures et des manœuvres qu’ils peuvent exécuter avec créativité, vitesse, puissance, fluidité et habileté.

Représentant les femmes d’Équipe Canada en planche courte, Sanoa Dempfle-Olin vient d’une famille de surfeurs basée à Tofino, où elle dompte les vagues depuis qu’elle a reçu sa première planche de surf à 6 ans. « J’aime beaucoup la communauté de surfeurs canadiens et j’espère que la participation du Canada aux Jeux olympiques offrira de nombreuses occasions aux jeunes surfeurs partout au pays », déclare-t-elle.

Sa destination de rêve ? « J’ai toujours voulu surfer à Desert Point en Indonésie ». Situé à la pointe sud-ouest de l’île de Lombok, à environ une demi-journée de traversier de Bali, Desert Point est considéré comme l’un des meilleurs endroits sur la planète pour prendre des vagues qui arrivent par la gauche. 

L’escalade sportive

Alannah Yip avec du matériel d'escalade
Alannah Yip     Photo : Andrew Lahodynskyj/COC

Comme le surf, l’escalade sportive a fait son entrée aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020, mais la discipline arrive à Paris avec de nouveaux formats. À Tokyo, les grimpeurs concouraient pour une seule médaille « combinée ». À Paris, au Bourget, les disciplines d’escalade seront divisées en une épreuve de vitesse et en une épreuve combinée d’escalade de bloc et d’escalade en tête.

Dans l’épreuve de vitesse, deux grimpeurs s’affrontent contre la montre sur un mur de 15 m. L’escalade de bloc consiste à grimper des murs plus bas, que les athlètes doivent escalader dans le temps imparti sans l’aide d’une corde de sécurité. Pour l’escalade en tête, les athlètes ont 6 min pour grimper le plus haut possible le long d’un mur de 15 m. Les pointages obtenus en bloc et en tête sont combinés pour déclarer les vainqueurs.

Originaire de North Vancouver, Alannah Yip s’est hissée à la 14e place de l’épreuve féminine à Tokyo, bien qu’elle ne se soit pas qualifiée pour Paris, elle pourrait bien escalader des rochers en Europe. « Si je pouvais grimper n’importe où dans le monde, ça serait en Suisse, dans le canton du Tessin », dit-elle. « Mon site d’escalade préféré s’appelle Brione. Il est situé dans une vallée, traversé par une rivière, et c’est tellement beau. »

La planche à roulettes

Fay DeFazio Ebert exécutant des tours de skateboard
Fay DeFazio Ebert     Photo : Thomas Skrjl/COC

La planche à roulettes a également fait ses débuts à Tokyo et revient aux Jeux olympiques de Paris dans le même format : parc et rue. Les compétitions de rue se déroulent sur un parcours semblable à celui d’une artère, avec des escaliers, des rampes et d’autres éléments urbains. Les planchistes gagnent des points pour les figures exécutées et leur maîtrise durant deux parcours de 45 s. À l’inverse, les parcours de type « parc » combinent des bowls et des virages abrupts, que les athlètes dévalent pour gagner de la vitesse afin d’exécuter des figures en plein vol.

Fay DeFazio Ebert a participé à sa première grande compétition à 9 ans, et à 14 ans, elle pourrait être la plus jeune membre de l’équipe canadienne à Paris.

Si elle pouvait faire du skateboard n’importe où, vous pouvez la retrouver au planchodrome Rajas, à São Paulo, ou au 360, à Santo André. « Il y a tellement de bons parcs de planches à roulettes au Brésil », dit-elle. « Je suis maintenant amie avec des planchistes brésiliens, alors ce serait le fun de les retrouver ».