Dans la navette d’équipage en route vers l’aéroport international de Hong Kong (HKG), je télécharge le plan du vol de retour à Toronto (environ 70 pages) grâce à l’appli SmartBrief de mon iPad. Cette appli spécialisée de breffage et de météo pour pilotes permet avec une grande précision d’ajuster les conditions de vol, de localiser les orages au–dessus du Japon et de repérer les courants–jets sur le Pacifique. Elle aussi prisée des pilotes, l’appli de Jeppesen affiche la route que nous suivons, toutes les cartes d’aérodrome (à lui seul HKG en a près de 80) et même les mises à jour des conditions météorologiques. (Le météorologue que je suis en mange, de la météo !)
Avec Internet désormais accessible à 10 000 m d’altitude, les tablettes des pilotes sont désormais cruciales aux opérations aériennes qui se déroulent autour du monde 24 heures sur 24, tel un cordon ombilical invisible nous liant à notre vaisseau–mère. Les prévisions météo se mettent à jour en temps réel. On y trouve des cartes de navigation pour tous les aéroports de notre réseau, et plus encore. Jusqu’en 2014, tout ceci devait être imprimé et transporté à bord pour chaque vol. Il fut un temps où les pilotes corrigeaient à la main l’ensemble des cartes avant chaque itinéraire, même celles d’aéroports dont on n’assurait pas la desserte. Aujourd’hui, ces modifications sont quasi instantanées : il suffit d’appuyer sur un bouton.