Le ciel est essentiellement bleu… et rouge. Pas parce que la lumière bleue voyage mieux que le reste du spectre. Ni parce que le soleil vire au rouge le soir, au bonheur des marins. Le bleu et le rouge sont aussi les pigments privilégiés des transporteurs aériens et de l’industrie du voyage. Imaginez un voyageur : en général, il tendra un passeport bordeaux ou marine puis montera dans un avion peint en bleu ou en rouge, à destination d’un pays au drapeau rouge ou bleu (seuls 10 drapeaux nationaux se passent de ces couleurs). Pourquoi l’aviation zèbre–t–elle le ciel de rouge et de bleu ? Une récente étude fournit quelques pistes.
Publié l’an dernier dans l’Asia Pacific Journal of Tourism Research, ce rapport s’attarde aux préférences des passagers en matière de livrée d’avions. Les participants ont d’abord été scindés en deux groupes : les voyageurs d’affaires et les vacanciers. Chacun devait classer 34 empennages d’avion en fonction de la raison de son voyage. Les gens d’affaires ont opté pour les bleus et rouges primaires et les lignes nettes ; les villégiateurs, pour les dérives multicolores aux jets de jaune, de rose, de vert, d’orange et de turquoise, et pour les formes courbes.