Hollywood a tout faux sur le contrôle de la circulation aérienne : le contrôleur solitaire qui s’occupe du passage de Tom Cruise dans Top Gun ou qui met sur circuit d’attente des appareils distants de centaines de kilomètres dans 58 minutes pour vivre n’existe pas. Le contrôle de la circulation aérienne (ATC) est un réseau largement réparti comprenant centres de contrôle régional, contrôleurs sol, délivrance d’autorisations et contrôleurs d’aire de trafic.
En premier lieu, un plan de vol doit être déposé, que ce soit pour un petit Cessna ou un Boeing 777. À Air Canada, la Régulation des vols détermine les routes et dépose les plans de vol, et un pilote d’Air Canada n’a pas de contact avec l’ATC avant de demander à un agent de délivrance d’autorisation de confirmer le plan de vol. Cette confirmation de la tour de contrôle locale se fait le plus souvent par texto transmis par liaison de données. Nous nous adressons ensuite au contrôleur d’aire de trafic, qui autorise le refoulement de l’avion, puis demandons au contrôle sol, qui se trouve dans la tour voisine de celle du contrôleur tour, les instructions de roulage. Une fois l’autorisation de décollage reçue de la « tour », nous contactons le contrôle des départs, qui se trouve dans un autre édifice, généralement hors de l’enceinte aéroportuaire. Au fil des espaces aériens, nous conversons avec divers centres de contrôle régional lors d’un vol.
Autre idée fausse en lien avec l’ATC : l’image du cadre stressant de la tour de contrôle. En réalité (et ce que j’entends à la radio le confirme), l’ambiance est soutenue mais calme, et les contrôleurs sont des gens méthodiques et posés. Ils traitent les demandes de changement de cap (pour contourner des orages), de changement d’altitude (pour éviter des turbu–lences) et de route plus courte (pour gagner du temps) avec l’aplomb du Tom Cruise de 1986.