Reporter nationale couvrant l’alimentation au Globe and Mail, Ann Hui voulait écrire sur les classiques restos sino–canadiens à chop suey. Vous voyez le genre : ceux dont le lettrage sur l’enseigne imite le bambou, qui servent du chow mein et du porc aigre–doux baigné de sauce rouge fluo mais aussi des fish and chips et des assiettes de burger. Aujourd’hui, les grandes villes canadiennes regorgent d’authentiques restos asiatiques tenus par des immigrants venus des quatre coins de l’Asie (comme le Phnom Penh de Vancouver, hybride vietnamo–cambodgien, l’un des favoris de Mme Hui). Avec de telles tables, pourquoi les restos à chop suey survivent–ils ? La curiosité de Mme Hui a donné lieu à un périple pancanadien de 18 jours sur les traces de ce type d’établissements. De l’article en deux parties qu’elle a écrit en 2016, elle a tiré un livre intitulé Chop Suey Nation: The Legion Cafe and Other Stories from Canada’s Chinese Restaurants, qui sort le 5 février. Elle y découvre que ses propres parents ont géré deux restos à chop suey en Colombie–Britannique. Et ce qui s’annonçait comme une virée culinaire d’un océan à l’autre se transforme en une fascinante exploration des racines ancestrales, de l’identité et des puissants liens familiaux qui gardent en vie le « phénomène chop suey ».
Voici les cinq meilleurs restos chinois au Canada selon Mme Hui, tant ceux de la vieille école que de la nouvelle, ainsi que les plats qu’elle y recommande.