
La Martinique, jardin créole d’Éden
Les racines d’une riche culture culinaire plongent dans cette verte île antillaise.
« On s’attendrait à des effluves salins, mais ça sent plutôt intensément le vert et le frais », déclare la photographe Melissa Alcena, qui a grandi aux Bahamas. « Je n’ai jamais vu autant de verdure. Tout est de couleur vive, même le sable noir. Ça apaise, ça recharge. On luit dès qu’on met le pied dehors. »
En explorant cette île volcanique française, Mme Alcena a visité des fermettes à flanc de montagne qui utilisent des techniques centenaires, des villages de pêcheurs traditionnels et des rhumeries. Tout ça pour voir comment la Martinique vise à réduire sa dépendance aux importations alimentaires et à accélérer son développement durable tout en célébrant ses profondes racines culturelles.
« On sait qu’on se trouve dans un lieu à l’histoire immense et compliquée. Qu’on soit sur la plage ou en forêt, on le sent par la plante des pieds : la Martinique a tout vu, et elle continue de s’épanouir. Les gens tiennent à leur culture. »
À Grenn Peyi, l’agronome Jonathan Leury Agarat revalorise des semences africaines ancestrales importées sur l’île par des esclaves, tels basilic du Malawi et gombo du Mali. « C’est excentré, mais c’est très paisible et bien entretenu. Jonathan disait avoir trouvé une semence que ni les aînés ni les experts ne reconnaissaient, et dont on a retrouvé la trace au Bénin. Ça m’a rappelé que des gens nouaient des graines dans leurs cheveux pour garder quelque chose de chez eux. »
Entreprise familiale fondée en 1931, la distillerie Neisson produit du rhum agricole d’appellation d’origine contrôlée. « De l’extérieur, l’édifice colonial a l’air modeste, mais on passe dans la cour et on est bouche bée ! La canne à sucre provient des champs de l’entreprise. On vous fait voir les cuves de fermentation et les fûts de vieillissement, puis on vous sert un ti-punch au bar. J’y ai rencontré la fille du fondateur, Claudine Neisson Vernant. »
« Aucun appareil photo au monde ne peut rendre compte de la magnificence de ce zamana. J’avais l’impression d’être dans l’arbre des âmes d’Avatar, alors que je levais les yeux au ciel jusqu’à l’infini. On touche à cet arbre et, si on aime la nature, on réalise que c’est un véritable organisme – il a vu des choses qu’on ne soupçonnera jamais. »
« L’Habitation Céron m’a épatée. L’endroit est magnifique, avec une zone de détente, un resto à aire ouverte et des sentiers à explorer. Je n’arrêtais pas de dire wow ! et j’ai sûrement avalé quelques insectes à cause de ça. Julie Marraud des Grottes, qui y fait la culture du cacao, m’a fait goûter le mucilage d’une cabosse. Génial ! On dirait un croisement entre un litchi et une banane, ça n’a pas du tout le goût du chocolat. »
La pêche à la seine (kout senne) est une ancienne technique encore en usage en Martinique : la seine est un immense filet circulaire. Il faut un groupe bien coordonné. « À mon arrivée à la plage du Lido, à 6 h, on tirait déjà les filets sur la plage. Ils débordaient de petits poissons, ce qui attirait les pélicans. C’était un effort de groupe, tout le monde savait quoi faire malgré le chaos apparent. Le pêcheur Joel Ceylan a pris le temps de poser pour un portrait. »
La Savane des Esclaves est un musée en plein air qui recrée les conditions de vie des groupes Autochtones, des esclaves et des premiers colons. « Gilbert Larose met en pratique des connaissances familiales, comme le tuteurage des ignames, que les Africains et les Antillais pratiquaient pour une exploitation plus durable. Il fournit le resto sur place et crée diverses farines et des poudres, de curcuma ou de mangue, par exemple. »
Sur place
Martinique
Où manger
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Bao Beach
— Au bar-restaurant Bao Beach, dans la pointe sud de l’île, commandez un tartare de poisson local, détendez-vous, puis allez flâner sur la plage de sable.
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Le Petibonum
— Passez une soirée relaxante en compagnie de résidents sous le toit de chaume voûté du Petibonum, où le sociable chef Guy Ferdinand sert des acras de morue et des boissons au rhum.
Où loger
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Hôtel Pélican
— L’Hôtel Pélican, à Schœlcher, a une vue imprenable sur l’océan, où l’on peut voir s’activer des pêcheurs, et propose des terrasses et des suites équipées de cuisines pour ceux qui veulent se préparer des repas.
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Hôtel Bambou
— Entouré de jardins tropicaux et d’édifices colorés, l’Hôtel Bambou a des chambres réjouissantes et un service de concierge, et ce, à quelques minutes à pied des commodités des Trois-Îlets.
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