L’article « Bouillon de culture » a été publié à l’origine dans le numéro de novembre 2016 d’Air Canada enRoute.
Il est près de 23 h et je sens encore les derniers relents de chaleur du jour en sortant de la station de métro Xingtian Temple, au centre–ville de Taipei. Dans cette ville cernée de volcans, qui abrite 2,7 millions d’habitants et plus de restos que je n’en ai jamais vus, mon ami taïwanais Grey me guide dans les boulevards bordés d’arbres et le métro doté d’un réseau mobile. M’entraînant dans une ruelle transversale, il m’explique que « c’est dans les petites rues que Taipei vit vraiment ». Nous nous faufilons entre des immeubles qui font rarement plus de 10 étages (souvent, ils en comptent cinq ou moins), et nous passons devant des petits restos à déjeuner, des ateliers de réparation de scooters et des salons de massage pour les pieds avant d’aboutir au Tender Land. Ce restaurant est typiquement taipéien non seulement par son emplacement, mais aussi parce que sa cuisine végétarienne pourrait convertir les plus fervents carnivores.