Faites connaissance avec les musicologues autoproclamés de la République dominicaine
Au programme : rythmes latins et haut-parleurs géants.
En République dominicaine, une communauté d’amoureux de la musique modifie des voitures en boîtes à musique aux allures de Transformers, les affublant de noms évocateurs tels « La Bestia » et « La Perla Negra ». Ce qui était au tout début un mouvement alternatif est aujourd’hui une sous-culture bien établie, avec équipes de constructeurs de stéréos et fans dévoués suivant leurs idoles dans les rassemblements et les compétitions à travers le pays. Découvrez ces musicologues autoproclamés qui défendent leur droit de diffuser de la musique à plein volume (parfois jusqu’à 150 dB).
Un système de haut-parleurs colorés trône sur une Toyota installée sous les palmiers de Boca Chica, à l’est de Saint-Domingue. Les musicologues peuvent dépenser entre quelques centaines et des milliers de dollars pour un système de son.
Un musicologue local prépare son véhicule devant une foule de tous âges, à Moca, ville du nord-est. En arrière-plan, « La Super JR », vieille ambulance équipée d’environ 175 haut-parleurs et caissons de basse et d’aigus rassemblés par l’équipe JR, crée un mur du son.
À Moca, un employé de Chencho Auto Sonido amplifie le coffre du véhicule d’un musicologue local. Ouvert depuis le début des années 1990, ce magasin de stéréos est l’un des premiers au pays à expérimenter avec les haut-parleurs et à offrir des services de modification.
Et que ça sonne : l’équipe Pandora prépare sa voiture lors d’un événement à Moca. Parfois harcelés par la police en raison de plaintes de bruits, les musicologues ont au slogan : « Nous ne sommes pas des délinquants, nous voulons seulement un lieu où jouer notre musique. »
Sur la plage de Boca Chica, Gabriel Reyes, un spectateur, ressent le rythme à un rassemblement.