Trois façons de découvrir la région portugaise de l’Alentejo

Où loger

Tout près d’Estremoz, au milieu des oliveraies et des pâturages, le Dá Licença, paradis du design, se dresse comme un mirage. L’ensemble de bâtiments blanc de style cubiste comprend neuf chambres au chic contemporain, une galerie d’art et un belvédère offrant une vue à 360 degrés. Son design met l’accent sur le célèbre marbre des carrières locales. Des morceaux de différentes teintes définissent la majestueuse piscine principale circulaire, les piscines rectangulaires, les splendides baignoires taillées d’un seul morceau des suites The Loft et The Rock, et même les poignées de porte.

Le déjeuner est servi dans des palapas privées bordées de jasmin et comprend toujours des produits frais provenant de la propriété et des fermes voisines. Le jus d’orange n’aura plus jamais le même goût après que vous aurez savouré le jus frais des orangeraies du Dá Licença.

Gastronomie

Le Howard’s Folly est non seulement le premier vignoble urbain du Portugal, mais également un restaurant dynamique où le chef Hugo Bernardo repense avec art des classiques de l’Alentejo comme la papada de porco. Situé dans un bâtiment patrimonial reconverti de la ville historique d’Estremoz, le complexe comprend également un resto de jour, le Pelourinho Bistro, une boutique de vins et de produits locaux, ainsi qu’un centre d’accueil des visiteurs avec une salle de dégustation. En guise de souvenir, emportez une bouteille de Sonhador 2018, un rouge local hautement coté.

Quoi faire

Toute l’architecture portugaise est ornée des teintes vives et des motifs complexes des azulejos. Explorez cette forme d’art vieille de 800 ans au musée Berardo Estremoz (Palácio Torcha), un immense et riche manoir situé tout près de la magnifique place principale d’Estremoz.

L’artisanat de la céramique se perpétue à São Pedro do Corval, un centre de plus de 20 ateliers de poterie artisanale accueillants. Des artisans qualifiés perpétuent les anciennes traditions de façonnage de l’argile, aux côtés de nouvelles entreprises branchées comme la Casa Cubista. Fondée par les Canadiens Arren Williams et David Pimentel, leur gamme de créations fait parler d’elle dans le monde entier. Ils y allient l’esthétique du milieu du 20^e siècle et l’art traditionnel de la poterie et des articles ménagers portugais.

Où loger

Le São Lourenço do Barrocal est plus qu’un simple hôtel. Ce vaste domaine familial de 780 hectares comprend une ferme, un vignoble, un village restauré et un centre culturel consacré à la préservation de l’artisanat traditionnel. Il possède tous les attributs d’un établissement de luxe, notamment des chambres immenses, un spa, deux restaurants et deux bars, ainsi qu’un magasin de produits du domaine. Paradis agraire réinventé par l’architecte portugais Eduardo Souto de Moura, lauréat du prix Pritzker, sa grande piscine vaut à elle seule le détour. Les vélos de l’hôtel permettent d’explorer des kilomètres de sentiers pittoresques.

Gastronomie

Dans le cas improbable où vous vous lasseriez du menu de la ferme à la table du São Lourenço do Barrocal, faites 10 minutes de route jusqu’au village médiéval perché de Monsaraz et prenez une table sur la terrasse de la Taverna Os Templários. Les recettes de l’Alentejo, comme le borrego assado (agneau rôti), sont inchangées depuis des siècles, et elles constituent le fondement de l’identité culinaire régionale. Puis, vous pourrez dissoudre les portions forcément copieuses en arpentant les rues pavées et les ruines de ce village–musée vivant.

Quoi faire 

L’Alentejo compte de nombreux domaines viticoles à l’architecture remarquable, parmi lesquels le Herdade do Freixo. Imaginez le musée Guggenheim de New York à l’envers : ce domaine s’étend en spirale dans le paysage de 300 hectares comme un colossal tire–bouchon, exploitant de manière durable la gravité aux fins du processus de vinification, tout en préservant la beauté du paysage tentaculaire. Les visites guidées se terminent dans une cave de dégustation froide, trois étages sous le vignoble.

Où loger

Entrez dans le monde de Michele Marques, originaire du Brésil, propriétaire du Mercearia Gadanha, resto–boutique haut de gamme. À quelques rues de là se trouve la Casa do Gadanha, une demeure ancestrale de 12 chambres qu’elle a transformée en un hôtel de charme alliant élégance urbaine et allure campagnarde. Des carreaux de céramique et des lavabos sur mesure ornent les salles de bains, agrémentées de linge de bain et d’accessoires d’origine locale.

Depuis le bar, la terrasse et la « piscine à cocktails » sur le toit, la vue panoramique sur Estremoz confirme son surnom de « ville blanche », avec ses façades d’albâtre et ses dépôts de marbre qui parsèment le paysage environnant.

Gastronomie

Le square central restauré d’Estremoz accueille un marché du samedi animé et constitue un lieu de pique–nique idéal. Magasinez comme un habitant local et trouvez les ingrédients d’un festin de gourmet au supermarché Pingo Doce, incluant le fromage de brebis d’Évora, la charcuterie artisanale, le pain frais, les pâtisseries et la bouteille de vin.

Après le pique–nique, attardez–vous autour d’un verre à la Mercearia Gadanha ou dans l’un des nombreux établissements décontractés qui bordent la Rua 31 de Janeiro, entre le Largo General Graça et les arènes de la Praça de Toiros.

Quoi faire 

Libérez l’Edward Burtynsky qui sommeille en vous en visitant les carrières de marbre anciennes, mais toujours exploitées près de la ville de Vila Viçosa. La Rota do Mármore propose des excursions de deux à trois heures sur la route du marbre, sous la conduite de João Bravinho, autoproclamé « maire des carrières ». Vous descendrez dans les carrières primaires (certaines descendent jusqu’à 200 m) qui permettent de superbes photos, puis vous vous arrêterez dans les usines de traitement et les ateliers d’artistes entre Estremoz et Vila Viçosa.

Le palais Ducal à la Vila Viçosa est la vitrine des chefs–d’œuvre des carrières. Une resplendissante façade de marbre bleu de 110 m de long orne le palais, et des intérieurs d’époque méticuleusement restaurés offrent un aperçu de 500 ans d’héritage de la famille royale de Bragance.