Le guide de São Paulo du chef Antonio Park

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Ma famille s’est installée dans l’État brésilien du Paraná quand j’avais six ans, et je suis allé à São Paulo au moins 20 fois. J’aime le multiculturalisme de cette ville ; les chefs n’ont pas peur d’oser et marient les traditions amazonienne, libanaise, japonaise et italienne. Les churrascarias traditionnelles de là–bas me manquent et je vais bientôt en introduire les saveurs carnées à bord du vol Montréal–São Paulo d’Air Canada, avec des touches canadiennes, style pommes de terre de l’Île–du–Prince–Édouard au lieu du manioc brésilien. En ville, j’aime aller dans Jardins, un quartier animé et branché avec plein de super restos.

25 octobre 2019
  1. Le Museu de Arte Moderna de São Paulo m’inspire : j’y ai déjà vu une toile où les membres d’une famille étaient liés par les cheveux. J’y ai perçu un appel à respecter ma culture et le lieu d’origine de mes parents. Si on ignore d’où l’on vient, comment savoir où l’on va ?

  2. Le Hotel Unique est conçu de telle façon que j’ai eu envie d’y loger. J’aime l’architecture moderne, et cet endroit a l’air d’une tranche de pastèque ! Et il y a un bar génial sur le toit, le Skye, où j’aime prendre un whisky ou une caïpirinha, la boisson fétiche du Brésil.

  3. L’Evvai, que dirige mon grand ami le chef Luiz Filipe Souza, vient de recevoir une étoile Michelin. Il allie les traditions italienne et brésilienne, et j’adore le pain de manioc au levain maison servi avec trois beurres fermentés.

  4. Havaianas a son magasin phare sur la Rua Oscar Freire, une artère à voir, avec bars flyés, restos et boutiques d’artisanat. J’y ai acheté quatre paires de gougounes et j’en rapporte presque chaque fois que j’y vais, en souvenir de mon enfance. Ma famille était pauvre, mais comme ces sandales nous donnaient de l’attitude, tous mes amis et moi en portions.

  5. Le Tuju a un savant fou comme chef : Ivan Ralston. Il a un labo à l’étage où il fait ses expériences, et il fait pousser ses légumes dans le potager du resto. J’aime le fait qu’il utilise des techniques japonaises et des ingrédients d’Amazonie : sa façon d’apprêter le homard et de le servir à la texture parfaite, entre cuit et cru, m’a ouvert les yeux.