Andalousie : le rêve de notre directeur de la rédaction, contenu numérique, à la relance du tourisme
Souvenirs de liberté, de détente et de découvertes dans le sud de l’Espagne.
Nos projets de voyage étant provisoirement sur pause, nous nous tournons vers nos souvenirs pour trouver du plaisir dans ces escapades inspirantes qui ont eu un écho en nous, et qui nous ont enseigné des leçons précieuses sur nous-mêmes et sur le vaste monde que nous avons en partage. Dans cette nouvelle série, nous revisitons avec vous nos meilleurs voyages à vie, en espérant que vous ferez de même avec nous. Cette semaine, le directeur de la rédaction, contenu numérique, Malcolm Gilderdale, retourne en Espagne, où il s’est rendu à l’automne 2017.
enRoute Dis-nous pourquoi ce voyage te revient en tête aujourd’hui. En quoi est-il inoubliable ?
Malcolm Gilderdale Un aspect des voyages que j’aime particulièrement, c’est l’idée de liberté individuelle qu’ils symbolisent : non seulement on visite des endroits d’une beauté sidérante, mais en plus on est (temporairement) exempt des petits soucis du genre « travailler pour gagner sa vie ». Mon voyage en Espagne avec ma femme et mon fils (alors âgé de trois ans) a été une délicieuse source de plaisirs des sens. On s’est baladés dans les rues pavées de villages de montagne, on a touché les murs d’enceinte raboteux du palais de l’Alhambra, on a humé l’air marin à La Herradura, on a logé dans des maisons remplies de livres et de lumière… À l’heure actuelle, on rêve tous d’évasion ; quand je repense à mon séjour là-bas, je n’ai qu’à fermer les yeux pour me sentir libre.
ER Qu’est-ce qui vous avait décidés d’aller en Espagne ?
MG C’était notre deuxième voyage en Espagne. Avant la naissance de notre fils, ma femme et moi étions allés à Barcelone, où nous avions passé des moments formidables : cuisine exceptionnelle, architecture fantastique et amitié pour la vie avec d’autres touristes, qui s’étaient avérés résider à deux pas de chez nous, à Toronto. Pour ce voyage de retour, nous voulions voir une autre facette de la vie en Espagne, et l’Andalousie, berceau du flamenco et région d’une beauté sauvage et d’une richesse historique, nous est apparue comme un point de départ idéal.
ER La haute saison, pour ce qui est du tourisme dans cette région, va de juin à août. Pourquoi avoir choisi d’y aller à la fin septembre ?
MG Nous prenons souvent nos vacances à l’automne, quand il y a moins de touristes. Ça nous a plu d’être les seuls visiteurs à La Herradura, un joli village de bord de mer qui est très fréquenté l’été. On a eu le château de La Herradura (un fortin érigé au XVIIIe siècle pour repousser les pirates) pour nous seuls. À la plage de Cantarriján, réservée aux nudistes et difficile d’accès, on a flâné toute une matinée, tout habillés, sans un seul naturiste en vue. On est descendus dans la féerique grotte de Nerja, avec seulement une ou deux autres personnes. Et notre appartement de location donnait sur la plage de galets, qui était généralement déserte à l’exception de quelques résidents, ce qui nous donnait l’impression chaque soir que les splendides couchers de soleil nous étaient personnellement destinés.
ER Apparemment, tu t’es délassé et détendu en masse.
MG Le séjour a été en grande partie reposant, oui, mais un de mes souvenirs les plus vifs, c’est un terrifiant trajet de trois heures à grimper la route en lacets qui menait à notre hôtel de Bubión, une commune de la région des Alpujarras, dans les hauteurs de la sierra Nevada. Je ne suis pas un conducteur qui déborde de confiance, alors, même si j’aurais bien voulu profiter de la vue à couper le souffle pendant l’ascension, mon souffle, j’en avais besoin, et il était hors de question que je quitte la route des yeux. Quand même, le trajet en a valu la peine : une fois l’enregistrement fait, on est allés en randonnée épique par des chemins de terre fatigués qui reliaient un village de montagne à l’autre, avec un arrêt dans une belle auberge de campagne pour souper. On est rentrés à l’hôtel crevés et grisés.
ER Y a-t-il un endroit parmi ceux que tu as visités qui t’a particulièrement marqué ?
MG J’ai fait le plein de paysages fantastiques dans ce voyage, mais s’il y a un endroit que je peux instantanément évoquer et revivre en pensée, ce sont les jardins du palais de l’Alhambra, à Grenade. Nous avions (à tort) supposé que, en basse saison, il nous serait facile de trouver des billets pour la journée même qui nous donneraient accès au palais. Même si nous étions déçus de ne pas pouvoir entrer à l’intérieur, faire le tour extérieur du palais a valu la visite. En tant que nerd avoué qui a vu la trilogie du Seigneur des anneaux plus souvent qu’il n’est salutaire, j’avais l’impression de visiter un endroit sorti de mon imagination, d’autant que je voyais mon fils en admiration devant l’ampleur et la majesté de tout ça.
ER La prochaine fois que tu iras dans cette partie du monde, de quoi aura l’air ton itinéraire ?
MG Même si on a passé deux magnifiques semaines en Andalousie, je sais qu’on a à peine effleuré les choses. La prochaine fois, il faudra que je retourne à Grenade et à l’Alhambra (après avoir réservé un billet, pour pouvoir franchir le seuil du palais). De là, je ferai la route jusqu’à Málaga, pour jeter un œil à la renaissance artistique de la ville et au musée Picasso. Puis, cap sur Séville, afin d’explorer ses rues étroites et de voir un spectacle dans le district de Triana, qui a vu naître le flamenco. Enfin, j’aimerais bien enrichir ma collection de visites de ruines romaines en allant voir le site de Baelo Claudia, à Bolonia.
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