
Colombie : le rêve de notre rédacteur à la relance du tourisme
10 jours en Colombie à faire beaucoup avec peu (de planification).
Nos projets de voyage étant provisoirement sur pause, nous nous tournons vers nos souvenirs pour trouver du plaisir dans ces escapades inspirantes qui ont eu un écho en nous, et qui nous ont enseigné des leçons précieuses sur nous-mêmes et sur le vaste monde que nous avons en partage. Dans cette nouvelle série, nous revisitons avec vous nos meilleurs voyages à vie, en espérant que vous ferez de même avec nous. Cette semaine, notre rédacteur Ari Magnusson retourne en Colombie, où il s’est rendu à l’été 2016.
enRoute Dis-nous pourquoi ce voyage te revient en tête aujourd’hui. Pourquoi est-il inoubliable ?
Ari Magnusson Plus je passe du temps confiné chez moi, plus je repense au premier grand voyage que j’ai fait en couple avec ma blonde. Ça faisait plus d’un an qu’on n’avait pas voyagé ailleurs qu’au Canada et l’envie de partir commençait à nous démanger. Longtemps avant notre rencontre, on rêvait tous les deux d’aller en Colombie. Dans mon cas, c’était l’attrait d’un pays qui avait cessé d’être interdit.
ER Vous avez pu explorer beaucoup, sur place ?
AM On s’est pas mal promenés en seulement 10 jours : trois vols intérieurs, des séjours dans trois villes, soit Bogotá, Medellín et Cartagena, totalement différentes l’une de l’autre, un peu comme trois vacances pour le prix d’une. On a commencé par Bogotá, la capitale du pays, qui se trouve à 2600 m d’altitude et où il fait plus froid que ce à quoi on pourrait s’attendre d’une ville située près de l’équateur. Bogotá est en bonne voie de devenir une ville branchée : art urbain à tous les coins de rue, embryon d’une scène gourmande, centre-ville revitalisé. Après deux ou trois jours, on a pris l’avion pour Cartagena, sur la côte nord du pays. C’est une ville coloniale bien conservée, colorée, à l’ambiance typiquement tropicale. Et puis finalement Medellín, dont le surnom de « ville de l’éternel printemps » vient de son climat agréable à l’année.
ER Quel a été le clou du voyage ?
AM Ce que j’aime des voyages, c’est le plaisir anticipé, jour après jour, à l’idée de me plonger dans une ville inconnue ; rien ne bat cette impression qu’on découvre un lieu selon ses conditions, à son rythme. Le clou du séjour, pour moi, ç’a été le quartier Getsemani, à Cartagena, un secteur branché et qui monte, tout juste hors des murs de la ville. C’est charmant et plein de vivacité, et juste un petit peu brut de décoffrage.
ER Comment se déroulaient vos journées en Colombie ?
AM On n’avait pas d’autre plan que de louer des chambres privées dans des auberges de jeunesse, car on avait un budget serré. C’était un bon moyen de faire des rencontres et de nouer des amitiés avec d’autres voyageurs. À la brunante, j’aimais beaucoup me balader dans les rues étroites de Cartagena, sans rien faire de plus que regarder les gens et prendre une bouchée. J’avais tendance à me pointer dans des bars ou des cafés ignorés des circuits touristiques ; j’avais l’impression de vivre dans un film. Nous avons aussi pris une journée pour aller faire trempette à un volcan de boue (si, si, ça se fait), et une autre pour aller à la plage.
ER Et tu y retournerais ?
AM Je l’ai même déjà fait, et je vais le faire à nouveau. Deux de mes amis se sont mariés à Cartagena il y a deux ans, et j’ai eu la chance d’être invité pour cette grande occasion. Selon moi, la ville était déjà devenue plus raffinée, et il y avait à coup sûr plus de touristes. La prochaine fois, j’aimerais faire le sentier de la Ciudad Perdida, dans la sierra Nevada de Santa Marta. C’est dans un massif de sommets enneigés, dont le point culminant du pays, qui touche à la mer des Caraïbes. La randonnée de quatre jours a pour destination finale un site archéologique isolé, un peu comme le Machu Picchu, mais sans les troupeaux de visiteurs.
ER Quel type de voyageur es-tu, en deux phrases ?
AM Du genre qui cherche à en faire le plus possible tout en restant ouvert aux possibilités (je sais que c’est contradictoire). Par exemple, ça peut être de me promener au hasard avec mon appareil photo plutôt que de cocher une liste de choses à voir en ville.
ER Quel est ton souvenir préféré de ce voyage ?
AM Le hamac aux couleurs vives que j’ai marchandé dans un marché de Cartagena. Je l’apporte régulièrement au parc ou en week-end de camping; sa vue me rappelle parfaitement mes pérégrinations colombiennes.
Nous voulons connaître vos souvenirs de voyage préférés. Envoyez-nous une photo et un texte de 50 à 100 mots qui explique en quoi la destination choisie vous a tant marqué, et pourquoi vous avez si hâte d’y retourner.