Un retour en Jordanie souhaité par notre directrice des contenus à la relance du tourisme

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« Ce que j’aime le plus des voyages, c’est que bien souvent, ce ne sont pas tant les lieux visités qui restent gravés dans votre mémoire, mais bien les personnes rencontrées. »

Un repas de cuisine du Moyen-Orient disposé sur des tapis jordaniens colorés
Un lunch traditionnel bédouin servi à l’extérieur.    
Immeubles à appartements serrés sur une colline d'Amman et un ancien colisée au milieu
Vue sur Amman.    
Un lunch traditionnel bédouin servi à l’extérieur.    
Vue sur Amman.    

Nos projets de voyage pour 2021 étant provisoirement sur pause, nous nous tournons vers nos souvenirs pour trouver du plaisir dans ces escapades inspirantes qui ont eu un écho en nous, et qui nous ont enseigné des leçons précieuses sur nous-mêmes et sur le vaste monde que nous avons en partage. Dans cette nouvelle série, nous revisitons avec vous nos meilleurs voyages à vie, en espérant que vous ferez de même avec nous. Cette semaine, notre directrice des contenus, Sydney Loney, se remémore la Jordanie, où elle s’est rendue à l’automne 2018.

enRoute Dis-nous pourquoi ce voyage te revient en tête aujourd’hui. Pourquoi est-il inoubliable ?

Sydney Loney Ce voyage m’a fait passer d’une escapade de plongée tranquille en voilier sur la mer Rouge à une visite hallucinante du désert en 4 x 4 blanc Nissan cabossé qui filait rondement sur les dunes couleur rouille de Wadi Rum. Ce périple, c’était tout ce que j’avais imaginé : un mélange enivrant d’aventures propulsées à l’adrénaline (longer des falaises pour explorer les grottes anciennes de Pétra ou randonner près des rapides d’un canyon jusqu’aux chutes les plus hautes du pays) et de moments méditatifs (la mer Morte est fidèle à son image cléopatresque). Mais au final, ce sont les gens qui m’ont dévoilé leur pays, leurs histoires et même leur poésie qui ont fait toute la différence.

Une piscine à débordement au coucher du soleil avec un grand pot en argile au premier plan
Une piscine à débordement donnant sur la mer Morte.    

ER Qui sont ces gens rencontrés en cours de route et qui ont rendu ce voyage si gratifiant ?

SL Ce que j’aime le plus des voyages, c’est que bien souvent, ce ne sont pas tant les lieux visités qui restent gravés dans votre mémoire, mais bien les personnes rencontrées. Nous pouvons visiter le même pays, la même ville ou encore le même petit resto perdu dans une rue tranquille et vivre une expérience complètement différente selon les personnes qui se dressent sur notre chemin.

En Jordanie, une de ces personnes était Tyseer, mon guide dans le désert (et le conducteur de la Nissan blanche). Il est né à Wadi Rum et, lorsqu’il ne lançait pas une blague ou me jouait un tour (comme quand il m’a dit avoir oublié notre lunch traditionnel bédouin dans une caverne du désert), il récitait de la poésie (la sienne) et chantait des chansons d’amour en arabe. Tyseer m’a enseigné des techniques de survie pratiques, comme de boire le lait de chameau au plus tard deux heures après la traite pour éviter de se sentir bizarre, mais aussi des choses plus poétiques, comme le fait qu’il existe en arabe 37 mots pour parler d’amour. « L’amour a plusieurs facettes, croit-il, alors il faut plusieurs mots pour le décrire. »

Un homme dans un keffieh s'éloignant de la caméra dans un paysage désertique rocheux
Tyseer, chez lui dans le désert.    
Une formation rocheuse dans le désert qui forme une fenêtre naturelle présentant un autre morceau de roche derrière
La célèbre arche de pierre de Burdah (photo prise après l’avoir traversée sans y laisser ma peau).    
Tyseer, chez lui dans le désert.    
La célèbre arche de pierre de Burdah (photo prise après l’avoir traversée sans y laisser ma peau).    
Élevage de chameaux dans les déserts du Wadi Rum
Éleveurs de chameaux à Wadi Rum.    

ER Gardes-tu contact avec une personne rencontrée sur la route ?

SL Oui, avec Ghada Saba, une activiste pour les droits des femmes infatigable (un tatouage en arabe sur son bras dit : « Ne vous emportez pas, embrasez-vous ») et la première réalisatrice jordanienne. Elle anime aussi un talk-show, dessine ses propres vêtements et a fondé une ONG pour stopper les mariages forcés. Ghada est probablement la meilleure personne avec qui partager un repas, et j’ai eu cette chance inouïe à Amman.

ER Si tu pouvais retourner en Jordanie demain, que ferais-tu d’abord ?

SL Je réserverais une longue table sur la terrasse verdoyante du Sufra, un restaurant installé dans une vieille villa d’Amman, puis j’inviterais les amis que j’ai rencontrés dans cette ville magique à déguster un repas traditionnel jordanien.

Une rue de Jordanie avec de vieux bâtiments en briques jaunes en arrière-plan et des arbres feuillus au premier plan
Vue sur Amman.    
Trois habitations hôtelières blanches en forme de dôme dans le désert
Des chambres d’hôtel du désert conçues pour observer les étoiles.    
Vue sur Amman.    
Des chambres d’hôtel du désert conçues pour observer les étoiles.    

ER Quel type de voyageuse es-tu, en deux phrases ?

SL Spontanée. J’aime arriver à destination sans horaire planifié, ce qui me permet de tout adapter à mes envies et à l’allure de la journée.

ER Quel est ton souvenir préféré de ce voyage ?

SL Deux cousins colorés faits à la main dénichés dans une petite boutique d’Amman (impossible de les ranger dans ma valise, alors ils ont remplacé mon bagage à main pendant deux longs vols ; oui, je suis ce genre de personne !). Mais ça valait le coup. Ils égayent désormais mon sofa et me rappellent mes aventures jordaniennes et les personnes que j’ai rencontrées chaque fois que je les vois.

Un coussin Amman aux couleurs vives sur un banc en bois
Un coussin coloré fait à la main déniché dans une petite boutique d’Amman.    

Nous voulons connaître vos souvenirs de voyage préférés. Envoyez-nous une photo et un texte de 50 à 100 mots qui explique en quoi la destination choisie vous a tant marqué, et pourquoi vous avez si hâte d’y retourner.