
Une virée estivale sur les routes de l’est du Canada
Ciel bleu, douce brise océane, longues plages de sable : pas étonnant que des études montrent que les « espaces bleus » (la mer) soient aussi bons (ou même meilleurs) pour vous que les espaces verts. Qu’on voyage en solo, avec sa douce moitié ou avec toute la famille en fourgonnette de camping, une virée sur la côte Est du Canada offre tout ce qu’on veut de vacances estivales, avec vue époustouflante de l’Atlantique à chaque détour. Il y a aussi de l’histoire (les Vikings), des guédilles au homard frais, de superbes sentiers de randonnée et, surtout, la célèbre hospitalité de la côte Est dans chaque charmante localité en bord de mer, de Terre-Neuve-et-Labrador au Nouveau-Brunswick.
À la fin du XVIIIe siècle, des immigrants écossais suivant le détroit de Northumberland ont établi dans une petite anse paisible un village de pêcheurs du nom d’Arisaig, en Nouvelle-Écosse. En 1898, un phare a remplacé le fanal qui servait à guider les bateaux à quai ; à présent, le phare d’Arisaig (rebâti dans les années 1930, après un incendie) est un endroit couru où s’offrir crème glacée et éclatant coucher de soleil. Par temps clair, on peut apercevoir l’Île-du-Prince-Édouard au loin.
Pendant des siècles, Cow Head, à Terre-Neuve, a regorgé de harengs, morues, saumons et homards frais. D’abord baptisée Cap Pointu par l’explorateur Jacques Cartier, la municipalité a ensuite été renommée Tête de Vache par des pêcheurs français, d’après un gros rocher qui, vu de la mer, ressemblait à une vache.
Les déclins peints de couleur vive sont une marque de commerce de Fogo, collectivité côtière isolée de Terre-Neuve.
Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco en 1978, L’Anse aux Meadows, à Terre-Neuve, recèle huit cabanes à mottes de tourbe et charpente en bois, vestiges d’un établissement viking du XIe siècle, plus ancienne trace d’une présence européenne en Amérique du Nord.
Les homards bleus, comme cette prise à Arisaig, sont rares (un spécimen sur deux millions). D’habitude, la couleur des homards tire sur le vert ou le brun, ce qui les aide à se camoufler sur le fond trouble de l’océan. Il faut de six à huit ans à un homard pour atteindre son poids marchand de 450 g.
Un bateau de pêche près de Caraquet, au Nouveau-Brunswick, ville fondée par des Acadiens fuyant la déportation des années 1750. Lors des deux premières semaines d’août, Caraquet accueille l’un des plus gros festivals acadiens d’Amérique du Nord.
Une des nombreuses maisons riveraines usées par les intempéries à Cow Head, localité enclavée la plus au nord du parc national du Gros-Morne et site d’une des plus longues plages de sable de Terre-Neuve.
Le parc provincial de Dildo Run, sur l’île New World de Terre-Neuve, est l’endroit idéal pour un barbecue. C’est aussi le site parfait pour observer les baleines, et de mai à septembre on peut parfois apercevoir des blocs détachés de glaciers vieux de 10 000 ans qui transitent par le couloir des icebergs.
Un phare acadien du village côtier de Grande-Anse, au Nouveau-Brunswick, prisé par les pagayeurs, les ornithologues amateurs et les passionnés d’histoire.
Au nord du Nouveau-Brunswick, un arrêt en Gaspésie est un must, surtout si vous avez votre équipement de camping. Cette péninsule québécoise sur le golfe du Saint-Laurent abrite quatre parcs nationaux du Québec, plus de 14 phares historiques et une route des brasseries artisanales, et offre la chance d’observer jusqu’à 13 espèces de baleines.