Votre cœur s’attise à l’achat d’un billet d’avion qui vous fera changer de fuseau horaire ? C’est normal. « Les destinations lointaines sont attrayantes justement parce qu’elles sont lointaines », démontre une étude publiée par le Journal of the Academy of Marketing Science. Plus une destination paraît reculée, plus elle est attirante. Ainsi, pour les Vancouvérois, les pentes de Whistler ne procurent pas le même sentiment d’évasion que les décors alpins des monts Blanc et Cervin.
Nous parcourons des kilomètres et des kilomètres pour nous évader, mais la distance perçue du trajet dépend bien souvent de la quête. En d’autres termes, le temps qu’il faut mettre pour gagner un lieu est parfois moins important que notre envie d’y être.
Non seulement nos désirs priment la distance, mais ils modifieraient aussi notre perception. Des chercheurs de l’université de New York ont mis cette hypothèse à l’épreuve à l’aide d’une série de tests. Dans l’un d’eux, des piétons devaient évaluer leur enthousiasme au moment de leur départ et comment ils pensaient se sentir à l’arrivée, avant d’estimer la portion du trajet qu’ils avaient effectuée. Plus la destination était vue de manière favorable, plus les piétons s’en croyaient près.