Munie d’une bouteille d’eau et enduite de FPS 60, j’ajuste mes lunettes de soleil en vue d’une randonnée automnale sur les berges de la rivière Salée, juste au nord de Mesa, en Arizona. Avant le départ, je reçois une paire de gants, un sac à ordures et une longue pince à déchets. Après de brèves consignes de sécurité, nous voilà partis.
Je m’en vais écojogger avec un groupe de femmes en tenue d’entraînement, un homme seul et une jolie chèvre blanche du nom de Bugsy.
L’écojogging, né en Suède mais qui fait des petits sur les sentiers du monde entier, combine jogging (ou randonnée, dans notre cas) et ramassage de déchets. J’ai croisé ma première écojoggeuse il y a quelques mois, sur l’île Fogo, à Terre–Neuve. La jeune Torontoise remplissait un sac des rebuts accumulés le long du Joe Batt’s Point Trail. Elle m’a dit s’armer de sacs à ordures à chaque sortie, et de mélange montagnard.