Le décalage horaire est–il pire pour les équipes de l’Est ?

Les Raptors de Toronto ont peut–être déclaré : « We the North », mais ils sont aussi pas mal « We the East ». Puisque seuls 5 des 30 arénas de la National Basketball Association (NBA) se trouvent à l’est du Scotiabank Arena, les Raptors mettent donc généralement le cap à l’ouest pour jouer à l’étranger. Des recherches récentes sur les voyages et les performances sportives suggèrent que les champions sont légèrement désavantagés.

Une étude publiée dans le Journal of Sleep Research a analysé les résultats sur cinq ans des matchs au calendrier de la NBA, de la Ligue nationale de hockey et de la National Football League pour voir qui le décalage horaire favorise entre les équipes se dirigeant vers l’est ou vers l’ouest. Il s’avère qu’aller à l’ouest n’est pas top.

Même si c’est une mauvaise nouvelle pour les Raptors, les effets ne sont pas assez importants pour leur coûter le championnat. Mais leur bilan de la saison 2018–2019 confirme les conclusions de l’étude : la majorité de leurs revers sur la route sont survenus à l’ouest de Toronto. En fait, près de la moitié des défaites de l’équipe ont eu lieu à gauche du 79e méridien ouest.

25 février 2020
Une illustration de joueurs de basket-ball de conférence de l'Est et de l'Ouest jouant les uns contre les autres

L’horloge biologique est la clé. Selon la même recherche, le moment de performance optimal des athlètes est entre la fin d’après–midi et le début de soirée. Donc, quand les Raptors vont à Los Angeles jouer un match débutant à 19 h HNP, le décalage horaire de trois heures est pour eux ce que les chercheurs appellent un « désavantage circadien ». Bref, alors qu’un joueur a besoin d’adrénaline, son cerveau produit de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Si le match a lieu en après–midi, les chances de victoire des Raptors augmentent, nonobstant le repos, l’avantage du terrain et les autres facteurs.

Plus le nombre de fuseaux horaires vers l’ouest augmente, plus le pourcentage de victoires part en vrille. C’est pourquoi les espoirs de médaille qui iront à Tokyo cette année devraient arriver plusieurs semaines avant leurs épreuves. Les athlètes canadiens en auront plus besoin que d’autres : pour réinitialiser complètement l’horloge circadienne, il faut compter environ une journée par fuseau horaire.