3 paralympiens d’Équipe Canada parlent rituels de compétition, astuces de voyage et dons de bienfaisance
Nous avons rencontré les athlètes paralympiques Mark Arendz, Tyler McGregor et Frédérique Turgeon pour parler de tout, de leurs premiers souvenirs de voyage aux aliments qui leur manquent lorsqu’ils sont loin de chez eux.
Les Jeux olympiques d’hiver de cette année sont peut-être terminés, mais nous célébrons toujours les 26 médailles remportées par l’équipe canadienne (nous n’en avons gagné davantage qu’une seule fois auparavant!) Les Canadiens suivent maintenant les Jeux paralympiques qui ont débuté le 4 mars à Beijing. Nous nous sommes entretenus avec trois paralympiens canadiens médaillés : Mark Arendz, skieur paranordique et biathlète; Tyler McGregor, joueur de hockey sur luge et Frédérique Turgeon, skieuse para-alpine. Ils nous parlent de leurs rituels de compétition les plus étranges, de leurs meilleurs conseils de voyage et de l’importance du don.
enRoute Quel est votre premier souvenir de voyage?
Mark Arendz Je ne me souviens pas vraiment de mon premier voyage. C’était au Pays-Bas, où mes parents m’avaient emmené visiter la famille pour fêter mon premier anniversaire. (J’y suis retourné plusieurs fois au fil des ans, en famille et en solo.) Nous étions dans un 747 et j’ai passé tout le vol à courir d’un bout à l’autre, montant et redescendant les escaliers sans arrêt. Je doute que les passagers aient apprécié mon enthousiasme, mais je partais à la découverte du monde.
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Tyler McGregor Mon meilleur ami d’enfance a déménagé en Alberta l’été qui a précédé notre entrée à l’école secondaire. J’ai pris l’avion pour lui rendre visite pendant une semaine. C’était la première fois que je voyais l’Ouest canadien et les Rocheuses.
Frédérique Turgeon Je ne me souviens même pas où nous allions, mais cette fois-là, nous devions nous lever très tôt pour partir en voyage. Mes parents avaient tout prévu pour que ma sœur et moi soyons à l’aise en route : pyjamas, films, beignets. Cela a certainement rendu le voyage beaucoup plus agréable.
ER De quoi avez-vous le plus envie à votre retour au Canada?
MA Après un séjour à l’étranger, j’ai hâte de boire un jus d’orange frais. Oui, je sais que je peux m’en procurer à l’étranger, mais ce n’est pas toujours possible. À la maison, chaque matin, je me presse un verre de jus d’orange – ou de jus de pamplemousse à l’occasion.
ER Quel est votre rituel le plus étrange lorsque vous vous préparez pour une compétition?
TM Je ne prends jamais de petit déjeuner complet les jours de match, juste des fruits et du café. Et j’ai une chaussette de compression spécifique pour mon pied droit que j’ai portée à chaque match d’Équipe Canada.
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ER Quels sont vos trucs et astuces de voyage?
MA J’emporte toujours des bottes de ski et des chaussures de course, ainsi que des vêtements de rechange dans mon bagage à main. Si j’ai une longue escale ou un retard, je suis prête à faire de l’exercice.
TM Comme je fais mes valises à la dernière minute, je roule mes vêtements pour maximiser l’espace.
FT Je planifie mes horaires de sommeil quelques jours avant le départ pour ne pas souffrir du décalage horaire une fois arrivée à destination.
ER En voyage, quels sont les articles indispensables de votre bagage à main?
MA Une bouteille d’eau, ma liseuse Kindle et des écouteurs antibruit.
TM De la mélatonine, pour pouvoir dormir un peu.
FT Du baume à lèvres, de la crème pour les mains et ma Nintendo Switch.
ER Après Beijing, quel est votre prochain défi?
FT J’aimerais participer aux Jeux paralympiques d’été. Je ne sais pas dans quelle discipline, mais je rêve vraiment de participer à la fois aux paralympiques d’hiver et d’été. Cela dit, mon principal objectif après Beijing sera de remporter une médaille d’or en ski para-alpin aux Jeux de Milan-Cortina en 2026.
ER Air Canada fait un don de 2 500 $ en votre nom à l’organisme de bienfaisance de votre choix. Lequel choisissez-vous et pourquoi?
MA L’organisme de bienfaisance de mon choix est le Centre de santé IWK à Halifax. Lorsque j’avais sept ans, j’ai été victime d’un accident à la ferme. On m’a transporté par avion au IWK, où j’ai passé deux semaines après l’amputation de mon bras gauche au-dessus du coude. Le personnel soignant était excellent et m’a profondément marqué. De nombreuses familles à travers les Maritimes ont été très touchées par la qualité des services du Centre de santé IWK.
TM La Fondation Terry Fox. J’ai toujours été inspirée par Terry Fox et par son incidence positive sur la vie de tant de gens, y compris la mienne. J’ai reçu un diagnostic semblable au sien, une forme similaire de cancer des os qui a aussi entraîné une amputation. Terry Fox m’a non seulement redonné espoir, mais grâce au Marathon qu’il a lancé en 1980 et aux efforts continus de la Fondation Terry Fox, j’ai bénéficié de soins et de traitements à la fine pointe qui m’ont permis de retrouver mon autonomie et de poursuivre mes rêves. Il est important pour moi de perpétuer son héritage et de fournir ma part d’efforts pour que chaque personne confrontée au cancer ait la même chance de vivre et de vaincre cette maladie.
FT J’ai choisi le Club des petits déjeuners parce que je pense qu’il est important d’alimenter le corps et l’esprit des enfants pour qu’ils atteignent leur plein potentiel. Ma façon de concevoir mes journées a changé quand j’ai compris l’importance d’un bon déjeuner.
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