Au Pod Samsonem, un resto juif polonais sur une rue piétonne juste au nord de la vieille ville de Varsovie, nous nous attablons à une table à piquenique sous un parasol rouge et commandons bière froide et bortch froid avec tourbillon de crème sure, concombre râpé et aneth frais. « Ce potage porte l’empreinte génétique de nos grands–mères », annonce mon frère David. C’est si bon que je pourrais en manger pour l’éternité.
Le dîner se poursuit avec de juteux champignons frits, un musicien ambulant jouant des airs d’Un violon sur le toit (en voilà un qui connaît son public) et un plat de poisson gefilte à l’ancienne (aspic de carpe hachée et pochée accompagné de sauce au raifort). Si le repas est en tout point agréable, tout n’est pas parfait pour nous dans ce séjour en Pologne.
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Mon frère et moi sommes venus explorer la Jewish Trail de Cracovie, et chercher en chemin des liens avec la famille de notre père, dont les parents sont tous deux nés en Pologne avant d’émigrer bébés au Canada. Peu après notre arrivée au pays, nous en avions assez vu pour saisir que les visages que nous voyions, en savourant des zapiekankas de 30 cm et des flat whites dans les cafés de troisième vague des rues pavées de Cracovie, ne reflétaient pas ceux de nos ancêtres. Pourtant, l’optimiste que je suis se disait que tout n’était pas joué.