Où loger : l’Ace Hotel Toronto

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Ce chaleureux nouvel hôtel d’architecture moderne salue la nature sauvage canadienne et la mode made in Toronto.

L’extérieur de brique rouge du premier Ace Hotel du Canada, sur un coin de rue plus animé qu’il n’y paraît du Garment District de Toronto, est un hommage à l’industrie historique torontoise de la confection. Passez le seuil, cependant, et soudain l’espace s’ouvre et vous ramène à l’époque actuelle. Le comptoir du moderne Lobby flotte dans les airs, suspendu par d’élégantes tiges d’acier et encadré par de hautes arches en béton coulé et des fenêtres pleine hauteur, avec chaleureux parements de chêne rouge et banquettes vert fougère bien rembourrées.

10 février 2023
L'extérieur moderne de l'Ace Hotel Toronto
Le hall ensoleillé de l'Ace Hotel Toronto
   Photos : William Jess Laird

Pensé comme un carrefour pour la communauté créative par le célèbre cabinet torontois Shim–Sutcliffe Architects, l’Ace est en voie de réaliser cette vision. Les vendredis et samedis soirs, rendez–vous au bar du hall pour des soirées DJ et musiciens telles que Random Access d'ISO Radio et Dreamscape mensuelle de Minzi Roberta, organisées par Michael Nyarkoh, le directeur de communauté et marketing de l'hôtel.

Même si le tronçon de Camden Street où l’hôtel se dresse est plutôt tranquille, nous avons apprécié sa situation centrale, juste à l’ouest de Spadina Avenue, près des salles de spectacles et des boutiques regroupées autour de Queen West et de King West, dans l’Entertainment District. Le Musée des beaux–arts de l’Ontario et le quartier chinois sont aisément accessibles à pied, de même que le TIFF Bell Lightbox. Et nous avons aimé l’accent mis sur les artistes locaux, de Tahsine al Hassane à Dennis Lin, dans la déco de l’hôtel.

Le bar du hall de l'Ace Hotel Toronto
Le Lobby.   Photo : William Jess Laird

Notre suite du dixième étage, aux accents de bois de sapin de Douglas, a tout du chalet urbain moderne qu’elle est censée évoquer, avec une longue banquette de fenêtre couverte de cuir qui donne sur les arbres du St. Andrews Playground Park en contrebas. Une guitare acoustique repose sur son support dans un coin de l’aire de détente décorée d’un tapis navajo et au mobilier rétromoderne signé Atelier Ace, le studio de design maison de la chaîne hôtelière. Dans la chambre, un tourne–disque mmf de Music Hall branché sur une chaîne stéréo Tivoli sur mesure sont à notre disposition pour faire jouer un lot de vinyles de la maison de disques locale Arts & Crafts. Nous pourrions passer la soirée entière à savourer le magnifique coucher de soleil et à écouter Andy Shauf et Broken Social Scene tout en pigeant dans le bar de la cuisinette rempli de boissons ontariennes (gin Dillon’s, eau Lark, vin Pearl Morissette, vodka à base de pommes de terre de Beattie’s) et de grignotines locales. Nous en avons encore plus envie à la vue des peignoirs confortables, création conjointe d’Ace Hotel et de la marque canadienne wings + horns.

Une guitare sur un stand à côté d'une platine dans une suite de l'Ace Hotel Toronto
Le soleil coule à travers une chambre à coucher à l'Ace Hotel Toronto
   Photos : William Jess Laird

Mais c’est l’heure du souper, alors nous descendons au bar du Lobby pour prendre un cocktail à base de pisco et de jus de cerise et de lime, que nous sirotons au son d’OutKast. Le chef torontois réputé Patrick Kriss signant la cuisine servie dans tout l’hôtel, nous avons hâte que notre table se libère au restaurant Alder.

S’activant devant l’âtrede l’Alder, où brûle un feu de bois, M. Kriss remplace le beurre qui est au cœur de la cuisine de son restaurant gastronomique Alo par de l’huile d’olive, pour un menu séduisant de plats méditerranéens. Nous nous régalons d’un pain plat aux pommes de terre, que nous tartinons d’aubergine et d’agneau rôti, puis d’un délicat crudo de daurade aux câpres, échalotes et estragon, tout en sirotant un rosé gouleyant et rafraîchissant de Stratus. Le clou du repas : le mariage d’un plat à se pâmer de cochon de lait au cresson et feuilles de moutarde noircies avec une bouteille de cabernet franc « édition spéciale » 2021 de Pearl Morissette.

Un chef râpant du parmesan sur un pain plat de tomates, d'anchois et de pommes de terre à Alder à l'Ace Hotel Toronto
Pain plat aux tomates, anchois et pommes de terre.     Photo : Ashley van der Laan
L'élégant escalier menant à Alder, le restaurant de l'Ace Hotel Toronto
Alder.     Photo : William Jess Laird
Un feu chaleureux crée l'ambiance au bar-salon sur le toit, Evangeline à l'Ace Hotel Toronto
Evangeline.   Photo : William Jess Laird

Si l’Evangeline, bar–salon de 80 places situé sur le toit, avait été ouvert lors de notre passage, nous y serions montés prendre un dernier verre et grignoter une des bouchées de fin de soirée de M. Kriss ; il l’est à présent. L’ambiance y est chaleureuse : accents de bois et d’argile, tapis persans, vastes foyers à chaque extrémité, terrasse panoramique à la belle saison. Du sommet jusqu’au sous–sol, l’Ace Hotel Toronto a le don de faire en sorte qu’on se sente bienvenu, repu et bichonné, dans un environnement douillet et culturellement riche.