Cet article sur le Whisky écossais – la boisson du pays – intitulé « D’orge et déjà » a été publié à l’origine dans le numéro d’avril 2017 d’Air Canada enRoute.
« Y a–t–il un brave ? » Mickey Heads, gérant de la distillerie Ardbeg, vient de plonger ce qu’on pourrait décrire comme une chope pendue à une corde dans les entrailles humides d’un washback de 230 hl (Un baril géant servant à la fabrication du whisky écossais) et de la ressortir à moitié pleine. C’est ainsi qu’on jauge à la fois le caractère du wash, résultat de la première fermentation de l’orge qui, après distillation, deviendra du whisky, et celui des Canadiens senteux qui viennent fouiner dans votre distillerie. Je ne me qualifierais pas de brave, mais je suis assurément curieux. Le liquide est mousseux, opaque et tiède de sa propre fermentation, les arômes de levure sont capiteux. Le goût rappelle celui d’une bière rustique, au léger sucré de céréale, et laisse à peine deviner les puissantes saveurs tourbées du produit final.
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